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38° 12' 43" N
42° 21' 55" E
Բարիձորոյ Սուրբ Աստուածածնի վանք

Le Monastère de la Sainte-Mère de Dieu de Paritzor

(Paritzoro Sourp Asdwadzadzni Vank‘ )
Le Monastère de la Sainte-Mère de Dieu de Paritzor
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Ce monastère est situé dans le canton arménien de Mius Ichayr, à 38° 12’ N et 42° 21’ E. Il est établi dans la haute vallée – dite Paritzor ou Parétzor – d’un torrent tributaire de la rivière de Khizan [Hizan], en amont de l’ancienne ville de Khizan et au sud-ouest de la ville nouvelle [Yeni Hizan, Karasu], non loin des villages de P‘alassar, Chèn et Prounts [Gökçimen].

Sa fondation remonte au début du XIe siècle, à l’époque de la principauté ardzerounide de Mogs : sur la porte en noyer de l’église était gravée la date de 1041. Le monastère est cité en 1421 à propos du martyre à Khizan de deux moines éthiopiens dont il accueillera les dépouilles. Il l’est à nouveau en 1425, et à plusieurs reprises jusqu’en 1663, à l’occasion de l’exécution ou de la réception de manuscrits. Il semble avoir été florissant au tournant des XVI-XVIIe siècles, aux jours du supérieur Garabed et de deux Vartan, l’un docteur, l’autre archevêque. Cette activité s’accorde avec l’épanouissement à Khizan et dans les monastères proches d’une école de copie et d’enluminure dont les œuvres conservées s’échelonnent du premier quart du XIIIe siècle au dernier quart du XVIIe, quoiqu’en dehors de la ville, cette école ait surtout englobé les ateliers des monastères de Saint-Gamaliel et de la Sainte-Croix de Khizan (n° 25). Au XIXe siècle, le monastère est le plus souvent cité sous le vocable « des Sept Autels » (Yôt‘n Khoran) par référence au nombre d’autels disposés dans l’église et son narthex, les trois principaux, situés dans le bloc absidial, étant consacrés à la Mère de Dieu, à saint Serge et à saint Mercure. La Sainte-Mère de Dieu de Paritzor a été pillée dans les années 1870 puis, à nouveau, au cours des massacres de 1895. Après ces ravages, alors que la communauté religieuse est déjà dispersée, l’exercice du culte est confié en 1901 au prêtre séculier Apraham Markarian, tandis qu’un conseil élu se voit chargé de l’administration des terres et des bois du monastère.

Coupole, 2011 (Coll. Maguesyan)

Le monastère de Paritzor comprend :

• L’église de la Sainte-Mère de Dieu, église triabsidiale en croix inscrite de 9,5 × 8,2 m élevée dans la première moitié du XIe siècle, à coupole et abside centrale à décor intérieur de briques apparentes, à piliers en dièdre, et comportant à l’ouest deux profondes niches latérales abritant deux autels ; une inscription disparue en attribuait la construction ou, plus probablement, la restauration au religieux Garabed ;

• Un narthex de 9,8 m de longueur dans l’axe du monument, d’égale largeur à l’ouest mais de 9,2 m à l’est, à quatre piliers centraux et coupole, postérieurement adjoint à la façade ouest de l’église, contre laquelle sont disposés, de part et d’autre des marches conduisant à l’église, deux niches voûtées abritant deux autres autels ;

• Des bâtiments monastiques.

Plan (Thierry, 1989, 375)

Confisqué après la Grande Guerre, le monastère était relativement en bon état en 1972. Le narthex, dont le toit avait disparu, avait reçu une couverture de branchages et de terre. En 2012, l’église servait d’étable.

Oskian, 1940-1947, III [1947], 839-843. Kurdian, 1951, 80 et passim . Thierry, 1989, 373-376. Devgants, 1991 173, 229.

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Le Monastère de la Sainte-Mère de Dieu de Paritzor
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